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Hélène à Singap...
20 septembre 2006

Putsch

BANGKOK (Reuters) - L'armée thaïlandaise s'est emparée du pouvoir à Bangkok, a dissous le gouvernement, abrogé la Constitution, proclamé la loi martiale dans tout le pays et mis en place un organisme chargé de mener des réformes politiques.

Le commandant en chef des armées, Sonthi Boonyaratglin, a pris les rênes du pouvoir. Les chefs des forces armées se sont rendus au palais royal pour y rencontrer le souverain de Thaïlande, Bhumibol Adulyadej, et la télévision a retransmis des images de leur cortège de voitures.

Le Premier ministre Thaksin Shinawatra, à New York pour l'Assemblée générale de l'Onu, a tenté de s'opposer à ce coup d'Etat en téléphonant à une télévision thaïlandaise pour annoncer qu'il décrétait l'état d'urgence. La communication a été coupée au bout de dix minutes.

Un porte-parole de son gouvernement, également aux Etats-Unis, a tout d'abord affirmé que les autorités légitimes contrôlaient la situation. Mais peu après, Thaksin a annulé le discours qu'il devait normalement prononcer devant l'Assemblée générale de l'Onu à 23h00 GMT.

Apparemment sans tirer un seul coup de feu, des blindés et des soldats ont occupé le siège du gouvernement et un porte-parole des putschistes est apparu à la télévision pour annoncer que l'armée et la police contrôlaient la capitale et les provinces voisines.

Bangkok est restée calme et l'aéroport international fonctionnait normalement. Des véhicules blindés et des soldats ont pris position à de nombreux coins de rue, mais la vie semblait continuer comme d'habitude dans la capitale.

Il n'y avait pas eu de coup d'Etat militaire depuis 15 ans en Thaïlande. En trois quarts de siècle, le royaume a connu 23 putschs ou tentatives de putsch.

Toutes les chaînes de télévision thaïlandaises ont diffusé les images de Prapart Sakuntanak, un général en retraite, qui a assuré au nom de l'armée que le pouvoir serait bientôt "rendu au peuple". Les chaînes américaine CNN et britannique BBC ont été coupées.

La loi martiale a été décrétée et tous les militaires ont reçu l'ordre de rejoindre leurs unités. Les putschistes ont interdit tout mouvement de troupes non autorisé par eux, ce qui laisse penser qu'ils redoutaient une possible réaction d'unités qui seraient restées loyales au gouvernement.

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